Par Pierrick François – secrétaire général de l’ANCGE*

Avec 200 000 chasseurs de gibier d’eau estimés en France et un tissu associatif composé de plusieurs dizaines d’associations locales, départementales et nationales, le constat reste le même depuis plusieurs années : le nombre d’adhérents ne cesse de chuter un peu plus chaque saison. Pire, le nombre d’engagés associatifs est extrêmement faible et représente un pourcentage de pratiquants dérisoire.

Pourtant, nous ne le martèlerons jamais assez, l’engagement associatif est la base de la défense de notre passion. Dans un contexte où la chasse est sans cesse attaquée, les représentants associatifs ont besoin d’adhérents et de sympathisants pour montrer la force et la détermination des passionnés que nous sommes. Pensez-vous vraiment qu’un président d’association représentant 100 adhérents pèsera autant dans des discussions avec un préfet, une Direction Départementale des Territoires-et de la Mer, un Ministre, etc… que s’il représente 1000, 2000 ou 10 000 adhérents. Nous sommes dans un pays démocratique ou la loi du nombre règne.

Ceux qui liront ces lignes sont par définition intéressés par l’ANCGE**, ses actions et sont nécessairement engagés dans une démarche associative. Ceux-là sont conscients du travail réalisé par les associations. A contrario, combien mesurent la réalité du travail effectué et des dossiers longuement défendus ? II faut être clair et le revendiquer sans détour.

Sans le travail des associations, la chasse du gibier d’eau serait morte et enterrée depuis plusieurs décennies.

Je pense à tous ces présidents d’associations départementales et locales que j’ai la chance et l’honneur de croiser au gré de mes déplacements. Je mesure quotidiennement leur courage, leur engagement qui ne souffre d’aucun répit. Le territoire est maillé de ces hommes et de ces femmes, véritables passionnés qui défendent les acquis, leur petit bout de paradis, leur mode de vie, leur territoire. J’éprouve tant de respect et d’admiration pour ces engagés du quotidien qui ne courent surtout pas après la gloire, la reconnaissance mais qui se battent pour un idéal.

A toutes et tous, présidents, membres de bureau, engagés bénévoles ou adhérents, je tiens à vous remercier. Vous remercier pour vos faits passés qui nous ont permis de conserver les droits qu’il nous reste et pour les actions en cours, qui nous permettent de tout mettre en œuvre pour maintenir nos acquis.

Notre seul devoir à tous, c’est de les honorer en leur apportant un peu de soutien, une adhésion, quelques heures de bénévolat.

Ils sont nombreux les râleurs des réseaux sociaux, les gueulards du marais ou les critiques noctambules pendus aux créneaux de huttes.

Dans un contexte où notre société s’oppose inéluctablement à ce qu’elle ignore, notre seule réponse doit être celle de l’union de tous. Notre seul devoir c’est de soutenir nos associations. A défaut, notre unique droit, c’est de se taire !


* Éditorial paru initialement dans la revue nationale La Sauvagine du mois de Septembre et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

** Site de l’ANCGE


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