À l’heure où nos agriculteurs se mobilisent pour leur survie, il est utile de s’intéresser à une association qui les attaque avec des méthodes agressives et un budget qui provient, comme par hasard, de sociétés étrangères qui ont tout intérêt à détruire l’élévage français.

Qu’est-ce que L214 ?

Encore une association qui cherche à porter atteinte à notre mode de vie et à notre patrimoine. Créée en 2008, elle porte le nom de L214 qui est l’article du code rural qui punit les mauvais traitements aux animaux domestiques et apprivoisés. Elle est issue d’un collectif qui luttait contre le gavage des oies et canards pour produire le foie gras. Depuis, l’association a bien grandi, elle compte plus de 90 salariés, revendique 50 000 adhérents et annonce un budget de 8,3 millions d’euros en 2022.

Pour se faire connaître, elle a décidé d’adopter des méthodes de communication choc. Ses vidéos tournées dans des abattoirs et des élevages sont largement diffusées et reprises par des médias complaisants.

Derrière cette vitrine faite pour donner une image sympathique, se cache en fait un groupe aux buts et financement douteux et aux modes de fonctionnement internes exécrables.

L’objectif de L214 est revendiqué sur leur site : « L214 souhaite que notre société invente et instaure une cohabitation pacifique avec les animaux, ce qui implique l’arrêt de l’élevage, de la pêche et de l’abattage. […] elle s’emploie à favoriser la transition vers une alimentation végétale. »

L’antispécisme comme fondement idéologique

L’association et ses dirigeants revendiquent leur antispécisme, cette idéologie inspirée des travaux du penseur Peter Singer et qui peut conduire aux pires dérives anti-humanistes. Les déclarations polémiques de ce dernier font froid dans le dos. Il affirme, en effet, que la vie d’un chien est plus estimable que celle « d’un être de notre espèce dont les capacités intellectuelles sont gravement diminuées »

Un extrémisme affiché

L’idéologue de L214 est la fameuse Estiva Reus, co-fondatrice des cahiers antispécistes. L214 cherche à minimiser son rôle mais elle a été trésorière du mouvement et exerce une influence réelle sur la ligne idéologique. Elle est proche du réseau Only One Solution (OOS) qui cherche à faire disparaître toute souffrance sur la planète. Pour cela, ils défendent l’éradication de tous les animaux sauvages et, en particulier, des animaux carnivores.

Le projet d’éliminer les animaux sauvages « pour leur bien » est décrit par Estiva Reus dans les Cahiers Antispécistes n°41, 40 et 391. Ce projet s’appelle RWAS (Reducing Wild Animal Suffering). Ses adeptes envisagent 2 moyens pour faire disparaitre la douleur de la planète :

  • Éliminer tous les animaux carnivores sur terre et dans les océans.
  • Convertir tous les animaux carnivores au véganisme, grâce aux progrès des biotechnologies : génétique, nanotechnologie, pharmacologie, neurochirurgie.

Ces théories délirantes créent d’ailleurs des querelles entre les vrais écologistes (pas EELV, bien sûr) et les antispécistes. En effet, pour aller au bout de leur raisonnement, ces derniers souhaitent que l’homme intensifie son action dans la nature pour éradiquer toute souffrance. David Olivier, un des contributeurs des cahiers antispécistes, déclare qu’il est revenu de son engagement écologiste puisque l’écologie ne vise qu’à perpétuer « l’ordre des choses ».

Les créateurs du parti animaliste

On considère aussi que L214 est à l’origine de la création du Parti Animaliste (PA) bien que l’un et l’autre s’en défendent. Mais les liens sont très étroits et les militants passent d’une structure à l’autre. Hélène Thouy, l’une des avocates de L214, est cofondatrice du parti. Samuel Airaud, bénévole de l’association depuis 2008, salarié depuis septembre, est aussi cofondateur du jeune parti. Il administre le site de L214 Politique & Animaux, qui établit une liste des politiques français et leur attribue des notes en fonction de leur soutien à la cause animale.

Douchka Markovic, membre fondatrice de 214 est aussi candidate aux élections pour EELV mais participe au processus de sélection des candidats du parti animaliste aux divers scrutins en Île de France.

Il y a donc une véritable tromperie de la part de ce parti qui se présente comme le défenseur des animaux alors qu’il est l’émanation d’un mouvement qui prône l’éradication de la faune sauvage et de l’élevage. C’est un peu comme les khmers rouges qui disaient vouloir le bonheur de l’humanité mais ont génocidé un tiers de la population du Cambodge.

Des financements venant de l’étranger

Les principaux financements de L214 proviennent de deux associations américaines, Human League et Open Philantropy Project (1 350 000 dollars en 2017). Bizarrement, ces deux fondations financent aussi des entreprises qui travaillent dans le domaine de la viande artificielle. L’alliance avec ces acteurs économiques étrangers ayant un intérêt évident à l’affaiblissement de la production de la viande en France est un véritable acte « d’intelligence avec la concurrence » qui pourrait relever de l’article 411-5 du code pénal, intelligence avec une puissance étrangère. Ce qui n’a pas échappé au sénateur Noël Cardoux qui a demandé au gouvernement de se pencher sur ces financements dans une question au ministre de l’intérieur en 2020.

En fait ce mouvement est l’allié d’un capitalisme industriel qui se frotte les mains à l’idée d’un marché débarassé des produits carnés naturels et qui y voit une formidable opportunité de croissance et de bénéfices. On veut nous vendre l’image du végan se nourissant de fruits et légumes de saison mais elle est fallacieuse car, la viande naturelle sera remplacée par la technofood venue d’outre-Atlantique avec un bilan carbone pire que celui d’une centrale à charbon nord Coréenne.

Une comptabilité opaque

Ce même sénateur s’interroge aussi sur les montages fiscaux de L214 puisque l’on recense trois adresses dont une dans le Bas-Rhin, ce qui permet de bénéficier des avantages de la loi de 1908 sur les associations.

L’association a été initialement déclarée à la sous-préfecture de Brioude mais elle s’est déplacée en Alsace en 2008, pour bénéficier des avantages de la loi de 1908. Le droit local alsacien-mosellan permet à l’association une certaine opacité sur ses comptes et surtout sur son financement. Il autorise aussi les membres du conseil d’administration de récupérer les fonds en cas de dissolution, ce qui n’est pas possible avec le statut de la loi de 1901. Ce droit local alsacien-mosellan attire beaucoup ces groupes puisque One Voice est aussi déclaré sous ce statut.

Evidemment, L214 dément toute opacité. L’association s’est décidée il y a peu à publier ses comptes mais se garde bien de le faire pour son fond de dotation qui est toujours basé en Haute-Loire. Elle évite aussi de mettre en lumière les financements étrangers qu’elle reçoit et qui sont sa principale source de revenus.

Mensonges, manipulations et harcèlement

Les vidéos choc, le harcèlement d’entreprise sont les méthodes de base de L214. Comme par hasard, cette association travaille parfois avec Pierre Rigaux, le militant anti-chasse bien connu et, comme par hasard, ces vidéos sont tronquées, manipulées et mensongères. L214 vient d’ailleurs d’être condamnée par la justice pour avoir diffamé le groupe Le Gaulois2 en l’accusant de vendre des poulets issus de manipulations génétiques. Dans les fait, c’est L214 qui manipule l’opinion.

Ce qui est dénoncé dans ces vidéos savamment mises en scène est dans la majeure partie des cas démenti par les inspections diligentées par les préfectures comme ce fut le cas dans l’Orne pour un élevage mis en cause par ces militants.

Ces méthodes, en général illégales, sont parfois (pas assez souvent) condamnées par la justice. En effet, pour obtenir des images, les militants s’introduisent illégalement dans les élevages ou les abattoirs. Deux cadres de L214, Sébastien Arsac et Tony Duhamel, ont été condamnés en 2017 à une amende de 6 000 euros pour « violation de domicile ».

Le harcèlement est aussi utilisé. En 2021, c’est Ecomiam, une entreprise bretonne qui en a fait les frais. Elle a reçu des centaines d’appels téléphoniques et de mails tous identiques exigeant que cette société arrête de se fournir chez des éleveurs qui « ne respecte pas » le bien-être animal » et en particulier les poules élevées en cages. Le PDG de l’entreprise a décidé de ne pas se laisser faire et a riposté sur les réseaux sociaux. Le harcèlement a immédiatement cessé ; ce qui démontre que la fermeté est la meilleure des réponses face à ces extrémistes.

Entrisme dans l’éducation nationale

Les exemples sont nombreux. À l’université, ils rémunèrent des étudiants pour relayer leur propagande mais c’est dans les écoles et collèges qu’ils sont le plus actifs.

Soit le professeur ou l’instituteur utilise le « matériel pédagogique » fourni par L214, soit un intervenant de l’association s’adresse directement aux élèves bien que L214 ne soit pas une structure agréée par l’éducation nationale.

En 2019, dans l’Ain, des élèves de 5ème d’un collège public ont eu à subir cette propagande. Le professeur, sans doute sympathisant de la cause, a fait visionner une vidéo tournée par L214 dans un abattoir et a utilisé le « kit éducatif » de l’association. Les familles, choquées, ont fait remonter l’information jusqu’à la FDSEA.

En 2021, un professeur des écoles de la région parisienne publie sur son compte Facebook, des dessins de ses élèves de 8 et 9 ans, « après la super intervention de L214 dans ma classe de CE2 ».

L214 peut compter sur la sympathie de certains membres du corps enseignant acquis à la cause et qui ne respectent pas les directives du ministère quant la neutralité qui doit régner à l’école. Sur certains forums, on peut lire des témoignages édifiants à ce sujet. Certains sont d’ailleurs d’un mépris inadmissible pour les élèves des zones rurales, jugés moins perméables à cette propagande. Que dites-vous de celui-ci qui sent bon le prof à sarouel qui participe à des festivals éco-responsables et inclusifs :

« Le nombre de gamins et de gamines que j’ai et qui, en 4ème et 3ème, sont déjà fans de chasse… vivent les campagnes reculées ! »

Quel mépris !

Cet entrisme dans les écoles a conduit Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’éducation nationale, à publier une directive rappelant que L214 n’est pas habilitée à intervenir au sein de l’éducation nationale.

La complicité de certains journalistes « amis »

Le site « Arrêt sur image »3 a révélé que certains journalistes se comportaient en relais de communication de cette association. Il cite en particulier Hugo Clément et les médias Brut et Kombini. Le site s’est procuré des documents prouvant que Hugo Clément avait prévenu L214 que des journalistes allaient critiquer leurs méthodes de harcèlement. Le texte du message est clair : « Apathie a fait toute une chronique pour relayer le torchon de Ducros sur vous. […] Préparez peut-être une réponse d’ici la diffusion demain soir, pour poster au moment de l’émission. Ça vous donne un peu d’avance pour préparer du matos pour les réseaux. »

D’autres journalistes à Paris Match, Charlie Hebdo et Libération se font les relais complaisants de cette propagande. Anne-Cécile Baudouin, de Paris Match, n’hésite pas à faire relire ses articles sur le sujet à Brigitte Gothière, dirigeante de L214 et lui dit :« Si tu veux apporter des modifs dans le papier, n’hésite pas. »

La journaliste de Libération Sarah Singer demande à ce que son nom n’apparaisse pas sur la liste des donateurs de L214 car cela la mettrait dans une position délicate puisqu’elle traite de ces sujets pour le journal.

Ces journalistes savent-ils ce que déontologie veut dire ?

À noter aussi que L214 bénéficie de l’aide d’un certain Nagui, l’homme qui ne perd pas une occasion d’insulter les chasseurs.

Des animaux mieux considérés que les femmes.

Comme si tout cela ne suffisait pas, L214 est aussi confronté à de multiples scandales de harcèlement sexuel et de viols commis par des membres de l’association à l’encontre des ses militantes féminines. À tel point qu’un collectif et un site internet4 ont été créés par certaines d’entres elles. Son titre est parlant :

Ce collectif vise à dénoncer ces faits mais aussi l’omerta imposée par les dirigeants qui n’hésitent pas à intimer le silence aux plaignantes. Ils refusent de les entendre et déclarent même qu’officialiser ces harcèlements et viols « ferait du tort à la cause ».

Tweet de Léo Le Ster, chargé de campagnes chez L214

La copie de ce message a, bien entendu, été immédiatement mise en ligne par ces anciennes militantes pour prouver la duplicité de L214 qui semble mieux considérer les animaux que les femmes.

Rien d’étonnant quand on sait que l’antispécisme est issu de la philosophie utilitariste qui refuse d’admettre qu’il existe de grands principes moraux universels qui doivent guider l’humanité. Cela les conduit à considérer que la vie n’a pas de valeur intrinsèque et que toutes les vies humaines ne se valent pas. Ce sont des penseurs qui considèrent, par exemple, que l’euthanasie des personnes handicapées ne pose pas de problème moral.


  1. Tous les numéros des cahiers antispécistes ↩︎
  2. Le Parisien – L’association L214 condamnée pour avoir accusé Le Gaulois de « manipulation génétique » de ses poulets ↩︎
  3. Arrêt sur image dénonce la complicité de cerrtains journalistes avec L214 ↩︎
  4. Plus jamais dans la PA ! ↩︎

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