Récemment montré du doigt par la Cour des comptes, l’OFB multiplie les contrôles des chasseurs en ce début de saison puisque, parmi ses nombreuses missions, il y a la police de la chasse.
Le week-end dernier, les agents de l’OFB, assistés de la gendarmerie, ont mené une opération de contrôle en Dordogne.
Aucune infraction n’a été constatée.
Lors de ce contrôle, un des inspecteurs de l’OFB s’est confié à un média local. Il constate que les principales infractions sont la pratique de la chasse sur les routes et le transport d’armes non démontées ou chargées dans les véhicules. Il est désolant qu’il faille encore répéter qu’on ne transporte pas une arme chargée dans une voiture !
L’OFB contrôle aussi les réseaux sociaux
Voulant jouer aux influenceurs, de nombreux jeunes chasseurs se mettent en scène sur les réseaux sociaux pour le meilleur (peu souvent) et pour le pire dans la majorité des cas. L’OFB a donc décidé de mettre en place une cellule de veille des réseaux sociaux pour traquer les comportements dangereux lors des chasses. Cela peut déboucher sur une enquête et un procès comme récemment dans le bergeracois où un chasseur se filmait et diffusait ses « exploits » sur You Tube. Malheureusement, ce Rambo des campagnes avait un comportement dangereux et il sera jugé pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
On peut tirer quelques conclusions de ce dernier cas.
Dans un premier temps, il est dommage que le comportement apparemment excessivement dangereux de ce chasseur n’ait pas été sanctionné, dans un premier temps, par son directeur de chasse. Au vu des vidéos postées par cet énergumène, il eut été normal de l’exclure dès le premier incident. La première police de la chasse devrait être celle des autres chasseurs et du responsable de chasse.
Dans un deuxième temps, si l’adage « il faut vivre avec son temps » est parfois pertinent ; en matière de chasse, il l’est moins. Les réseaux sociaux sont envahis de vidéos souvent déplorables pour l’image de la chasse et des chasseurs. Les auteurs des ces vidéos affirment qu’ils cherchent à montrer une image jeune de notre passion mais il ne faut pas être dupe, ils cherchent d’abord et avant tout à promouvoir leur petite personne et leur égo.
Enfin, l’OFB étant sous le feu des critiques des agriculteurs, de certains politiques et de la cour des comptes (voir les recommendations sur le lien1 en bas de page), il faut s’attendre à ce que la direction de l’office cherche à redorer son image et que les contrôles se multiplient sur des cibles faciles comme les chasseurs et les agriculteurs. La recherche des braconniers ne semble plus être d’actualité. C’est dommage car la période des fêtes de fin d’année approche et nous savons tous que l’on assiste à cette époque à une recrudescence des actes de braconnage commis par des réseaux bien organisés. Nous serions ravis de voir l’OFB « faire une grosse affaire » comme on dit en jargon policier.
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