Le Valais prévoit de réintroduire des chasses de régulation1 de la population de bouquetins pour 2025, permettant ainsi aux chasseurs étrangers et hors canton de participer à la gestion d’une population en augmentation constante depuis des années.
Face à une population record de plus de 7 000 bouquetins, le canton du Valais reprendra les chasses de régulation à partir de 2025, avec la participation de chasseurs étrangers et hors canton. Cette pratique, suspendue en 2021, est rétablie avec de nouvelles règles pour garantir une gestion optimale.
Les chasses ne viseront que les bouquetins mâles âgés de onze ans et plus, et tous les chasseurs, qu’ils soient locaux ou non, seront soumis aux mêmes règles Les taxes seront désormais calculées en fonction de l’âge de l’animal et non plus en fonction de son trophée. Les chasseurs valaisans bénéficieront d’une réduction.
Supervisées par le Service de la faune, de la chasse et de la pêche du Valais (SCPF), ces chasses de régulation visent à réduire la concurrence entre le bouquetin et d’autres espèces, comme le chamois, tout en atténuant les dégâts forestiers et agricoles.
L’État du Valais, avec l’accord de l’Office fédéral de l’environnement, prévoit d’ouvrir les inscriptions en ligne pour les chasseurs intéressés du 1er mars au 31 mai 2025. Chaque chasseur sera accompagné d’un garde-faune afin d’assurer une sélection rigoureuse des animaux à chasser.
Et pendant ce temps en France…
Aujourd’hui, il y en a plus de 10 000 en France, dont 40% dans les trois parcs nationaux alpins (Vanoise, Mercantour et les Écrins). Il y en aurait plus de 55 000 dans l’ensemble des massifs alpins. C’est une espèce protégée depuis le 17 avril 1981.
Compte tenu de la surpopulation de bouquetins dans certains secteurs des Alpes et du risque de transmission de la brucellose aux troupeaux de bovins, la solution retenue a été de procéder à des abattages massifs et indistincts comme dans le massif du Bargy. En 2022, 81 ont été ainsi tirés par des fonctionnaires de l’ONF et de l’OFB. Tout le monde est mécontent de la solution retenue, défenseurs des animaux comme chasseurs.
Ne serait-il pas plus pragmatique de rouvrir une chasse sélective de certains bouquetins dans les secteurs en tension ? Cela contribuerait à diminuer les populations causant des problèmes tout en générant des rentrées financières non négligeables et ceci sans porter atteinte à la survie de l’espèce puisque le nombre d’animaux à chasser serait déterminé en fonction de l’état des populations. C’est le principe de la chasse conservation qui a montré ses bénéfices dans de nombreux pays et pour de nombreuses espèces (markhor, rhinocéros, éléphant…)
—> Lire aussi : Comment la chasse conservation sauve des espèces en danger
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