Alors que les finances publiques de l’État et des collectivités locales sont au plus mal, la municipalité lyonnaise dirigée par les écologistes trouve le moyen de financer des ateliers de sensibilisation au dialogue avec les plantes et les « vivants non-humains » pour ses agents municipaux.
C’est une conseillère municipale d’opposition, Laurence Croizier, qui a interpellé les écologistes sur ces dépenses quelque peu surprenantes. Dans son intervention, elle s’étonne de la mise en place d’ateliers de sensibilisation-formation à la concertation avec les vivants, proposée par la mairie. Ceci sera assuré par l’association Lichen, qui va proposer aux agents municipaux d’entrer « dans le dialogue inter-espèces au travers d’un jeu de rôle ».
Ils pourront ainsi échanger avec un bouleau pleureur (qui pleure parce que « son dernier élagage fut brutal ») ou avec un coquelicot, « fleur fragilisée par les pesticides ».
La réponse de la conseillère municipale Chloë Vidal (les Verts) est assez symbolique de la déconnection de ces gens-là et de leur mépris pour les contribuables. La voici : « Nous sommes dans un territoire de dépendance et nous avons à imaginer la manière dont nous pouvons garantir la survie des vivants. Il est important de s’aventurer vers d’autres réflexions et d’aller vers une anthropologie symétrique, de considérer l’ensemble des vivants pour mieux penser notre action publique municipale ».
L’association Lichen (Laboratoire des Interdépendances Concernant les Humains et les Non-humains) est un collectif comptant « à parts égales membres humain.e.s et autres qu’humain.e.s réuni.e.s au sein d’une membrane d’une vingtaine de membres« . Une « membrane » à l’intérieur de laquelle il est « possible de faire partie de cercles dédiés à des fonctions spécifiques » comme « organiser l’Assemblée de la forêt« . L’association cherche à « expérimenter des modes de gouvernance encore relativement originaux qui s’inspirent du fonctionnement de nombreux systèmes biologiques (murmurations, forêts, essaims…)« . Allez voir leur site internet1, c’est réjouissant !
Le budget participatif de la ville de Lyon
Bien entendu, tout ceci est financé par la ville de Lyon et son fameux budget participatif qui a été créé par les verts lorsqu’ils sont arrivés aux commandes. Ce budget de 12,5 millions d’euros doit servir à « améliorer la vie de quartier, le cadre de vie et le quotidien de tout un chacun2. »
Le hold-up des écologistes
Il faudra se pencher sur la manière dont les verts ont réussi à s’emparer du mot écologie et sur ce qu’ils en ont fait. Ce mot n’est aujourd’hui pour eux qu’un alibi à la destruction de toute notre histoire, de notre mémoire et de la civilisation que nos ancêtres ont bati.
Une autre écologie est possible
Il existe un autre courant qui parle d’écologie sans les délires et les dérives de ces khmers verts (peut-être plus rouges que verts) ; certains intellectuels, penseurs et philosophes (Hervé Juvin, Philippe Conrad, Jean-Yves Le Gallou…) se sont interrogés à ce sujet. On peut lire à ce propos » La nature comme socle, pour une écologie à l’endroit ».
On pourra aussi lire avec intérêt les réflexions de Jacques Dewitte dans son entretien à la revue Limite3.
« Si le mouvement écologique est une prise de conscience de la démesure technologique, cette conscience devrait s’étendre aux limites inhérentes à la condition humaine et ne pas adhérer aux projets divers mais convergents, qui voudraient s’en prendre à la condition sexuée, à l’énigme de la naissance et à la condition mortelle, qui favorisent le caractère interchangeable de toute chose et de tout être. Je constate aussi qu’une autre branche de l’écologie, qui s’exprime chez les défenseurs de “la cause animale”, manifeste fréquemment une véritable haine de l’humanité. » Jacques Dewitte
- Le lichen ↩︎
- Budget participatif de la ville de Lyon ↩︎
- L’esprit conservateur est le souci de ce qui tient ensemble le monde de manière invisible ↩︎
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