En Suisse, l’initiative lancée par les Verts « pour une économie responsable dans les limites de la planète » a été rejetée par 69,8% des votants, selon les résultats définitifs publiés hier soir.
« Respect des limites naturelles de la planète«
Les jeunes verts (Les Jeunes Vert-e-x-s, comme ils s’appellent eux-mêmes) voulaient inscrire dans la Constitution helvétique le respect des limites naturelles de la planète. « Celles-ci seraient déterminées scientifiquement et indiqueraient jusqu’où l’humanité peut agir sans risquer de déséquilibrer la Terre de manière irréversible ».
Cette initiative était soutenue par les Verts et les partis de gauche. La coalition du NON regroupait le PLR, le parti du Centre, l’UDC et était soutenu par Economiesuisse, l’Union suisse des arts et métiers et l’Union suisse des paysans.
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Les résultats sont clairs et sans appel. Le NON l’emporte avec 69,8% des voix. L’initiative est balayée par la population et cela dans tous les cantons.
« C’est un nouveau revers pour les Verts, leurs politiques d’interdictions et leur volonté d’imposer la décroissance ».
Les partisans du NON se félicitent du résultat « C’est un nouveau revers pour les Verts, leurs politiques d’interdictions et leur volonté d’imposer la décroissance ». Selon Albert Rösti, conseiller fédéral (ministre) ce résultat n’est « pas un non à la protection de l’environnement. Il s’agit plutôt du rejet d’un changement radical de mode de vie. » Il ajoute que « le coût des mesures pour atteindre les objectifs fixés par l’initiative aurait touché les plus pauvres. La consommation aurait subi des restrictions dans les domaines de l’alimentation, du logement, de l’habillement et de la mobilité. »
La presse suisse n’est pas tendre avec cette initiative. « L’utopie des Jeunes Verts est balayée dans les urnes » ont titré dimanche 24 Heures et la Tribune de Genève dans leur éditorial.

Les suisses ont donc clairement rejeté un texte qui n’aurait bénéficié qu’à une catégorie de la population, les habitants des grandes villes bénéficiant d’un bon revenu. On peut voir dans ce sectarisme écologique et social beaucoup de similitudes avec certaines mesures actuellement mises en oeuvre en France. Le DPE qui pénalise les petits propriétaires qui ne peuvent plus louer un logement trop « énergivore » ou encore les ZFE qui font du centre des métropoles des zones interdites à ceux qui ne peuvent pas s’offrir un véhicule électrique à 35000 euros.
Écologisme et gauchisme même combat
Le « respect des limites naturelles de la planète » est l’un des chevaux de bataille de l’écologie politique qui a trouvé là un alibi à sa volonté d’imposer la décroissance au monde occidental. Sous couvert de « respect de la planète », on cherche à handicaper le développement économique et scientifique de l’Europe.
Il ne faut pas oublier que l’écologie politique a toujours dangereusement flirté avec le gauchisme le plus extrême. En France, les Verts ne sont que la vitrine politique des soulèvements de la terre et d’autres groupuscules radicaux. D’ailleurs à Sainte Soline, lors de la manifestation violente contre les retenues d’eau, on pouvait noter la présence de députés Verts et insoumis. Rejet du nucléaire, des OGM, du glyphosate (à grand renforts d’études truquées), manifestations violentes, intolérance sont les marquants de cette mouvance idéologique.
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