Le jugement dans l’affaire des chiens de chasse tués en Ardèche en décembre 2023 vient d’être rendu. Le tueur, Manuel Merlhiot-Conty est condamné à six mois de prison et devra verser 1500 euros aux propriétaires des chiens au titre du préjudice moral.
Une condamnation qui n’apaisera pas les chasseurs
À l’énoncé du jugement, les chasseurs présents ont manifesté leur légitime mécontentement. Six mois avec sursis et 1500 euros de dommages et intérêts pour avoir massacré sept chiens de chasse à coup de carabine paraît, en effet, bien léger en comparaison de l’horreur des actes commis.
Pourquoi une telle mansuétude ? Le fait que cette communauté de marginaux soit présentée comme libertaire, auto-gérée, anarchiste, anti-capitaliste y est-il pour quelque chose ? Compte tenu des dérives d’une magistrature qui ne cache plus ses biais partisans, cela ne serait pas surprenant. Nous avons tous en mémoire des décisions de justice récentes qui nous ont fait bondir. On ne compte plus les jugements qui accablent le citoyen et exonère les délinquants et les voyous d’extrême-gauche. C’est vérifié dans les grandes villes mais cela semble toucher aussi nos campagnes.
Hormis la légitime déception des chasseurs devant une telle décision, les juges n’ont pas pris en compte l’attachement des chasseurs à leurs chiens et le fait que qu’une telle mansuétude n’allait certainement pas arranger les relations déjà tendues entre Longo Maï et et les habitants et qu’elle risquait, au contraire, d’aviver les tensions. Pour le chasseur ardéchois il est tentant de penser que les juges sont du côté des marginaux et contre les locaux, les gens du terroir. Cela ne fera qu’accentuer la défiance envers les institutions.
Deux poids, deux mesures
Les chasseurs ne pourront pas s’empêcher de comparer cette condamnation avec celles qui sont prononcées contre ceux qui sont condamnés pour destruction d’espèces protégées. Il y a quelque temps un chasseur, certes stupide, a été condamné à verser 81 000 euros de dommages et intérêts à la LPO pour avoir tué un pygargue à queue blanche au titre du « préjudice écologique ».
Ces dommages et intérêts versés à des associations dans ce genre de cas sont d’ailleurs des scandales puisque la faune est res nullius (chose de personne) selon le droit français on peut se demander à quel titre LPO, One Voice et ASPAS peuvent y prétendre.

Au nom du peuple français ?
Le pouvoir judiciaire se caractérise aujourd’hui par l’indifférence aux conséquences de ses jugements. Il n’a de compte à rendre à personne et ses décisions, qui sont théoriquement rendues « au nom du peuple français », ne sont souvent que l’expression d’une vision idéologique et partisane de leur métier.
Les titres de la presse bien-pensante sont à l’image de cette décision, le tueur est présenté par France Info comme un « agriculteur ». Certes la communauté essaie de vivre de l’agriculture mais il ne faut pas oublier que Longo Maï est un réseau européen dont le siège est à Bâle et que l’agriculture n’est qu’un passe-temps pour marginaux d’extrême gauche en rupture de ban.
Une question reste sans réponse, la carabine avec laquelle les chiens ont été tués était-elle détenue légalement ? Elle lui a été confisquée et il lui a été signifié l’interdiction de détenir des armes à l’avenir.
Scandale dans le scandale
Le scandale ne s’arrête pas là puisque les deux propriétaires des chiens massacrés ont été condamnés à 450 euros d’amende et à 500 euros de dommages et intérêts à verser à Longo Maï. Le tribunal estime que les chiens étaient dangereux et hors de contrôle. Le tribunal parle même de divagation. Il semble que les magistrats ne connaissent pas les lois et règlements qui régissent la chasse. Nous allons les lui rappeler :
« Est considéré comme en état de divagation tout chien qui, en dehors d’une action de chasse ou de la garde ou de la protection du troupeau, n’est plus sous la surveillance effective de son maître, se trouve hors de portée de voix de celui-ci ou de tout instrument sonore permettant son rappel, ou qui est éloigné de son propriétaire ou de la personne qui en est responsable d’une distance dépassant cent mètres. » (Article L211-23 du Code rural et de la pêche maritime)
Les propriétaires des chiens obligés de verser des dommages et intérêts à ceux qui les ont tué… Difficile de faire plus inique et plus scandaleux.
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Quel scandale !!! Espérons – sans trop y croire – que l’appel qui sera forcément engagé permettra aux juges de revoir leur position !!!
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Ce ne seront pas les mêmes magistrats. De plus, l’on comptera sur la FNC, l’AFFAC, la FDC de l’Ardèche pour épauler les chasseurs dont les chiens furent assassinés, et mettre sur orbite un ou des avocats expérimentés en droit cynégétique et offensifs. Dire, ce qui est un comble, que le magistrat en 1er ressort n’a même pas ordonné la confiscation de l’arme utilisée par l’individu en rupture de ban, et, surtout, son inscription au FINIADA. Dans quel monde vit-on ?
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