Frank W. Benson est connu pour ses aquarelles et ses eaux-fortes d’oiseaux sauvages. Il était chasseur et a voulu transcrire ses chasses en peinture avec un style à mi-chemin entre l’impressionnisme et le naturalisme. Il nous laisse de superbes scènes de chasse au gibier d’eau.
Né le 24 mars 1862 à Salem (Massachusetts) et mort le 15 novembre 1951 dans la même ville, il est un peintre, aquarelliste et graveur impressionniste américain. Il étudie les arts plastiques à Boston et part en France en 1883 pour suivre les cours de l’Académie Julian à Paris1. Il commence sa carrière de peintre en fixant sur la toile des portraits de famille de la haute société de la côte Est et des peintures murales pour la Bibliothèque du Congrès.
Après 1914 il revient à sa fascination première pour les oiseaux et, à partir de ce moment, a produit plus de 300 oeuvres mettant en scène les nombreuses espèces de d’oiseaux des côtes et des marais de Nouvelle-Angleterre ainsi que des chasseurs de gibier d’eau.
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Peintre et chasseur
Lorsqu’il était encore enfant, son père lui avait offert un fusil et l’avait encouragé à aller chasser les oiseaux côtiers et le gibier d’eau autour des étangs. A partir de son adolescence, il a passé presque tous ses weekends à chasser ou pêcher.
À ses débuts Benson souhaitait devenir peintre et illustrateur ornithologique. Il était d’ailleurs membre du club ornithologique du Massachusetts qu’il a ensuite présidé pendant dix huit ans.
En 1935, il a créé une peinture représentant des fuligules à dos blanc qui a servi de modèle pour le deuxième timbre fédéral sur les canards émis par le U.S. Fish and Wildlife Service afin de récolter des fonds pour la conservation des oiseaux d’eau migrateurs et de leurs habitats.

Cette passion pour la nature et les oiseaux l’a conduit, après sa période de portraitiste célèbre, à revenir à ce qui le passionnait vraiment, c’est à dire les oiseaux d’eau et leur chasse. Au cours des quarante années suivantes, il a peint les oiseaux qu’il aimait depuis son enfance, des scènes de ses expéditions de chasse et de pêche, ainsi que des natures mortes d’une délicatesse incomparable, à l’eau-forte, à la lithographie, à l’aquarelle et à l’huile. Qu’il s’agisse d’un chasseur plaçant des appelants, d’oies au clair de lune, d’un ami prêt à pêcher un saumon à la gaffe ou d’un groupe de canards glissant silencieusement vers l’atterrissage.






Benson sait nous transmettre au travers de ses oeuvres la joie, la sérénité et la beauté de la vie d’un passionné de nature et de chasse. En observant certaines des ses aquarelles ou eaux-fortes, on a l’impression d’entendre le bruissement des ailes au-dessus de nos têtes et le plouf si caractéristique du canard qui pose.
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- À l’époque Paris était la destination de tous les artistes et de tous ceux qui aimaient la beauté. Il suffit de se promener aujourd’hui dans ses rues pour constater à quel point notre capitale n’est plus que l’ombre de ce qu’elle devrait être. Il faudra qu’un jour les responsables de cette décadence rendent des comptes. ↩︎
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