A quoi joue la fondation François Sommer ? Après avoir soigneusement fait disparaître toute référence à la chasse dans ses présentations officielles, elle donne maintenant la parole à un anti-chasse notoire lors d’une conférence sur les oiseaux migrateurs.

Denis Cheissoux, de France Inter, invité à la Fondation

Le 24 septembre, la fondations Sommer organise une « rencontre homme-nature » à propos des oiseaux migrateurs. Elle est présentée ainsi : « L’incroyable odyssée des oiseaux migrateurs dans le monde : mieux les dénombrer, mieux les connaître. »

Le sujet est passionnant et il est au coeur des débats entre les chasseurs de migrateurs et l’UE appuyée par des organisations anti-chasse qui veulent limiter, voire interdire cette pratique. La fondation Sommer ayant été créée par deux chasseurs, nous aurions souhaité la voir s’investir en faveur des chasseurs et d’une chasse responsable.

Au vu du nom de l’animateur de cette conférence, nous pouvons avoir des doutes. En effet, il s’agit de Denis Cheissoux qui anime depuis 1988 « CO2 mon amour », une émission consacrée à l’environnement sur la radio de service public France Inter. Il n’est pas question ici de juger la compétence de ce journaliste mais de s’étonner qu’il ait été choisi pour animer cette conférence au vu de ses prises de positions publiques contre la chasse.

Elles sont sans équivoque. C’est un anti-chasse radical qui prend partie pour l’ASPAS, qui relaie les éléments de langage de la LPO, qui critique le jugement rendu lors du procès du chasseur ayant accidentellement tué Morgan Keane, qui s’oppose aux chasses traditionnelles, qui se félicite que Valfanjousse soit devenu un « territoire de vie sauvage » géré par l’ASPAS, qui s’oppose à la chasse sur le plateau du Vercors et au déterrage des blaireaux… Selon lui, la chasse « apporte son lot de prévisibilité et de morts », il dénonce « l’entrisme de la chasse » et considère que le joli film « L’école buissonnière » est « un film idéal pour l’entrisme des fédé de chasse vers les jeunes »... Son radicalisme ira-t-il jusqu’à vouloir censurer le film ou l’interdire aux moins de 18 ans ? Les tentations totalitaires de ces gourous de la bien-pensance sont latentes mais réelles.

Voici quelques copies d’écran de son compte X.

Comment avec un tel palmarès, a-t-il pu être choisi par la fondation pour animer une conférence au musée de la chasse et de la nature ? On peut aussi se demander comment ses positions radicalement anti-chasse sont compatibles avec le fait d’animer une conférence dans un lieu qui fut (autrefois…) dédié à la chasse ? Pratique-t-il ce fameux entrisme qu’il dénonce tant quand il s’agit de celui dont feraient preuve les fédérations de chasse ou le chèque était-il suffisamment conséquent pour faire taire ses scrupules ?

Le mot chasse est supprimé

En tout état de cause, la fondation Sommer n’en finit pas de nous surprendre (litote…). Les modifications successives de son nom auraient dû nous avertir, ils sont révélateurs des changements profonds au sein de cette organisme.

Jusqu’en 2013 la fondation, créée en 1964, s’appelait « Fondation de la Maison de la Chasse et de la Nature » puis « Fondation François-Sommer pour la chasse et la nature » jusqu’en 2021. Elle n’est aujourd’hui que la « Fondation Sommer » ; le mot chasse est effacé lorsque Henri de Castries en prend la présidence. Ce nouveau président est pourtant chasseur, pourquoi ce changement de cap ?

Peut-être est-ce dû à ce mécanisme social analysé par Guillaume Faye qui écrivait en 2011 : « Être politiquement correct, ce n’est pas une question d’idées, mais d’insertion sociale. »


En savoir plus sur Chroniques cynégétiques

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.