Dans la famille anti chasse nous connaissons tous les principales têtes de gondoles que sont les Rigaux, Bougrain-Dubourg, Christophe Marie et consorts. Le tragique décès d’un ancien joueur de rugby tombé d’une palombière a donné l’occasion à un obscur dessinateur radicalement opposé à la chasse de se vautrer dans l’indignité.

Le décès de Jean-Louis Bérot, ancien joueur de Dax et chasseur passionné, n’a suscité chez ce triste sire que le commentaire suivant : « quel plaquage… » Difficile de faire plus minable.

« Je constate aussi qu’une autre branche de l’écologie, qui s’exprime chez les défenseurs de “la cause animale”, manifeste fréquemment une véritable haine de l’humanité. » Jacques Dewitte

Un obscur dessinateur indigne et indigent

Il n’est pas vraiment connu, son compte Instagram n’a que 2000 abonnés, il a publié cinq recueils de bandes dessinées mais à compte d’auteur, ce qui signifie que son travail n’a intéressé aucune maison d’édition sérieuse. Ce manque de reconnaissance explique peut-être son mal-être et sa hargne. N’ayant pas réussi dans la vie, il transfère sa frustration et prend un groupe social comme cible. Ce Philippe Le Quere ou Dessin Filou sur les réseaux sociaux semble vouer une haine inextinguible aux chasseurs.

Ne pas aimer la chasse est une chose mais vouer sa vie à attaquer les chasseurs et à les dépeindre comme des monstres relève du pathologique.

Si le coup de crayon est plutôt bon, le reste est indigne et indigent. Il ne recule devant aucun cliché, aucun mensonge et, lorsqu’il essaie de donner dans le sérieux, il fait preuve d’une incroyable méconnaissance du sujet qu’il aborde.

J’en veux pour preuve une petite story Instagram dans laquelle il s’offusquait que le macareux moine ait failli disparaître au début du XXème siècle à cause des chasseurs qui, selon lui, organisaient des « safaris » pour aller exterminer ces oiseaux. Le mot safari étant utilisé pour bien mettre en évidence « l’horreur » d’une telle pratique. Il terminait sa story expliquant que c’est pour s’opposer à cela que la LPO fut créée. Oubli volontaire ou méconnaissance de l’histoire de la LPO, il ne mentionne pas que ce sont des chasseurs qui en sont à l’origine. Le plus connu d’entre eux étant Louis Magaud d’Aubusson, chasseur passionné de gibier d’eau et fauconnier.

Il faut aussi noter la référence à la « bourgeoise parisienne ». Comme beaucoup de ses congénères, Philippe Le Quere semble sensible aux thèses de gauche ou d’extrême gauche. Pour ces idéologues de comptoir, chasse et bourgeoisie, c’est le combo gagnant ! Un peu comme Stanislas Bronizewski, le grand timonier du collectif AVA qui ne fait pas mystère du fait qu’attaquer la vénerie est d’abord et avant tout un épisode de la lutte des classes.

Il ne recule devant aucun cliché

Avec dessin Filou ne vous attendez pas à des analyses sociologiques poussées et un tant soit peu élaborées, non, avec lui c’est direct et frontal. Le chasseur est un alcoolique, édenté, inculte, bedonnant, qui sait à peine lire et écrire ; tuer des animaux lui procure des orgasmes, les femmes de chasseurs les trompent dès qu’ils ont le dos tourné, bref, rien de neuf et d’intelligent.

A sa décharge, il faut avouer qu’il vise parfois juste. Pour preuve, les dessins ci-dessous dans lesquels il s’intéresse à notre président national et aux « influenceurs chasse ».

Haine et mépris social

Après avoir parcouru ses dessins (qu’il prétend humoristiques), il est évident que l’auteur fait partie de ces semi-habiles arrogants et vains. Il est de cette petite bourgeoisie culturelle qui s’imagine supérieure parce qu’ils ont un vague diplôme de socio obtenu à Vincennes ou dans une quelconque autre fac qui distribue des maîtrises sans aucune sélection pour justifier leur existence.

Cette supposée supériorité culturelle justifie à leurs yeux la revendication d’une supériorité morale qui va les légitimer à dénigrer, insulter, agresser et mépriser leurs victimes. Attaquer un groupe social aujourd’hui est assez mal vu et pourrait s’apparenter à une forme de discrimination, il faut donc se prémunir contre ce reproche et donc déshumaniser et ridiculiser l’objet du mépris. Une fois que ceci est fait, tout est possible à son encontre.

Émile Durkheim, le père de la sociologie française a bien décrit ce phénomène : « Cette supériorité que l’on s’arroge tend, comme d’elle-même, à s’affirmer brutalement, sans objet, sans raison, pour le plaisir de s’affirmer. Il se produit une véritable griserie, comme une exaltation outrée du moi, une sorte de mégalomanie qui entraîne aux pires excès.1« 

Le mépris social dont ces semi-habiles font preuve est un phénomène propre à une société hiérarchisée et il est mis en œuvre par ceux qui souhaitent maintenir cette stratification et cette ségrégation pour conserver cette position de dominants. Cette forme de discrimination est assez surprenante de la part de ces anti-chasse, qui se réclament souvent d’une idéologie proche de l’extrême gauche (Rigaux, dessin Filou, Carron, le collectif 1 jour 1chasseur…). La ségrégation sociale c’est mal sauf quand c’est nous qui la mettons en oeuvre et qui en sommes les bénéficiaires …

Mépris et méprise

Cette forme de rejet d’un groupe social est aussi l’aveu d’une certaine impuissance et d’un refus de l’altérité. Bernard Pudal, un politologue, en parlait en ces termes à propos du mépris dont ont été victimes les ouvriers au moment des restructurations industrielles : « Ils ont tout intérêt à entretenir cette vision uniment négative des ouvriers comme groupe social, interdisant ainsi le trouble qui pourrait résulter d’une compréhension plus réaliste. […] Le mépris et la méprise conditionnent ainsi l’aveuglement socialement nécessaire à leur mission. »

La meilleure réponse à apporter à ces demi-habiles arrogants est celle de Carl Gustav Jung qui a bien décrit ce mécanisme de haine de l’autre : « Ne point vouloir voir ses propres fautes et les projeter, tel est le début de la plupart des querelles. […] La haine de l’homme se concentre toujours sur ce qui lui donne conscience de ses mauvaises qualités.2« 


  1. Émile Durkheim – L’éducation morale ↩︎
  2. Carl Gustav Jung L’Âme et la Vie, recueil de textes ↩︎

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