En visite dans les Landes, le ministre délégué à la biodiversité, Mathieu Lefèvre est allé au contact des chasseurs de palombes et a déclaré « une écologie venue d’en haut, ça ne peut pas fonctionner. »
Une occasion de faire entendre la voix des chasseurs
La visite d’un ministre chargé de la biodiversité était l’occasion rêvée pour les chasseurs du sud-ouest de se faire entendre et de défendre leur art de vivre.
La dynamique fédération des Landes a su profiter de l’occasion en présentant au ministre le centre de soins de la faune sauvage Paloume1 (autrefois Alca Torda) créé en 2005 sous l’égide de la FDC. Une occasion de démontrer une fois de plus que les chasseurs sont soucieux de la faune et de l’environnement et qu’ils agissent concrètement, contrairement aux agités des réseaux sociaux qui ne connaissent que la haine ou aux habitués des prétoires comme One Voice.
Puis le ministre est allé visiter une palombière. Ce mode de chasse est dans le viseur des associations anti-chasse mais aussi de l’Union européenne qui la juge non sélective et qui estime que des « alternatives » existent comme la chasse au fusil. Ces technocrates n’ont rien compris. Ce qui compte, ce n’est pas tant de ramener des oiseaux à la maison que de perpétuer un mode de chasse traditionnel et l’art de vivre qui lui est attaché.
Des déclarations intéressantes
À l’issue de sa visite le ministre a déclaré que ce mode de chasse est sélectif contrairement à ce que prétendent les anti-chasse et l’UE. Les chasseurs ont su lui montrer les aspects techniques mais aussi culturels, sociologiques et humains des ces chasses traditionnelles. Mathieu Lefèvre dit avoir vu « des gens très concernés, profondément ancrés dans des traditions locales. Ils m’ont parlé de transmission, de culture et de mixité sociale. Venir sur le terrain permet de comprendre ce qui se joue concrètement et, je crois, de lever beaucoup de caricatures sur la chasse. »
« Une écologie venue d’en haut, ça ne peut pas fonctionner.«
Il s’engage à tout faire pour lever les ambiguïtés à ce propos au niveau de l’Union européenne. « Je suis ici pour soutenir ce patrimoine […] il est possible de concilier le respect du droit européen et la préservation des spécificités françaises. […] Une écologie venue d’en haut, une écologie qui s’impose bureaucratiquement aux territoires, ça ne peut pas fonctionner. »
Nous sommes bien d’accord avec ce ministre, les filets sont sélectifs, les chasseurs sont ancrés dans leurs territoires, ils fournissent un lien social indispensable dans les milieux ruraux et l’écologie bureaucratique et punitive est devenue insupportable aux français.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce week-end se tenait à Paris, un colloque sur l’alarmisme climatique et la propagande intense que nous subissons à ce propos. Son organisateur, Jean-Yves Le Gallou veut à cette occasion inviter à une véritable désintoxication intellectuelle face à ce qu’il qualifie de « propagande climatique » : un système d’endoctrinement permanent, orchestré par certaines élites politiques, médiatiques et économiques. Les actes de ce colloque seront à retrouver sur Polémia.
Il reste maintenant à espérer que ces déclarations « n’engagent pas que ceux qui les écoutent » et qu’elles soient suivies d’effets. Il est surprenant que ce ministre s’oppose ainsi aux conséquences de ce qu’il défend par ailleurs si ardemment. Lorsqu’il était député, il avait déposé une proposition de loi pour pour rendre obligatoire le pavoisement du drapeau européen sur le fronton des mairies des communes de plus de 1 500 habitants. Peut-on être d’un côté un fervent européiste et de l’autre s’opposer à ce que l’UE cherche à imposer ? Espérons que cette visite dans les Landes ait ouvert les yeux du ministre.
En savoir plus sur Chroniques cynégétiques
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
