Traque-affut. Si vous êtes chasseur vous avez obligatoirement vu des publications à ce sujet. Elle est parfois présentée comme la solution miracle à tous les maux de la chasse d’aujourd’hui. Si elle peut, en effet, être considérée comme un mode de chasse complémentaire et bienvenu dans certains cas, certains voudraient la présenter comme l’unique mode de chasse grand gibier compatible avec la société actuelle.

Un autre mode de chasse

Le principe de la traque-affut est de disperser les chasseurs, postés sur des miradors au coeur de la traque. Ces miradors sont placés sur les coulées connues des animaux. Un aménagement est créé autour du mirador pour dégager les angles de tir et le chasseur peut tirer à 360° autour de son poste, à condition de tirer à très courte distance (en général, pas plus de 40 mètres). Les traqueurs marchent seuls ou avec des chiens de petite quête, battent l’enceinte en faisant peu de bruit et en réalisent des aller et retours de manière à maintenir les animaux sur pied. On considère qu’il faut un mirador pour dix hectares sur un territoire de 50 hectares au minimum.

Ses avantages selon ses partisans

Les thuriféraires de la traque-affut la présentent comme la solution à tous les problèmes de la chasse d’aujourd’hui. Elle permettrait la régénération forestière, la bonne santé des animaux et la durabilité de la chasse puisqu’elle est présentée comme plus acceptable par l’opinion publique.

Des tirs plus précis. Selon eux, les animaux se présentant plus calmement, les tirs sont plus précis. Il est vrai que la moyenne nationale serait de 6 balles pour un animal ; en traque affut, ce ratio descendrait à 2 balles. Cela contribue aussi à « limiter le nombre d’animaux blessés« . Cela ne semble pas être tout le temps le cas . Récemment, un journaliste a assisté à une chasse en traque-affut et le résultat a été le suivant : « deux jeunes cervidés, une biche, un chevreuil, un sanglier et un renard, le tout, pour une petite vingtaine de balles tirées, bien au-dessus de la moyenne annoncée de deux balles par animal tué pour cette équipe. »

Limiter les jours de chasse. Cela permet de « limiter le nombre de jours de chasse » puisque les résultats sont obtenus plus rapidement. Selon l’un des promoteurs de la traque affut : « cela permet d’effectuer ses objectifs de chasse en 10 jours par an, quand d’autres équipes de chasse en battue mettent 22 jours en moyenne pour le même résultat. »

Ne pas déranger les autres utilisateurs des forêts. La traque étant en général silencieuse, « les autres utilisateurs de la forêt ne sont pas dérangés ».

Pallier la baisse du nombre de chasseurs. Les tirs étant plus efficaces, cela permettrait de « pallier la baisse du nombre de chasseurs alors que les plans de chasse grand gibier ont été multipliés par 3 à plus de 5 selon les espèces ».

Oui mais les prélèvements sont néanmoins très corrects et cette présentation catastrophiste doit laisser la place aux chiffres donnés par le réseau ongulés sauvages qui dressse chaque année le bilan de la saison écoulée. Voici celui de la saison 2022-2023 :

  • Cerfs : taux de réalisation de 70%, en augmentation de 8% par rapport à la siason précédente
  • Chevreuil : taux de réalaisation de 80%, en augmentation de 10% par rapport à la saison précédente
  • Sangliers : 789816 animaux prélevés, en baisse de 6% par rapport à la saison précédente

Alors, la traque affut serait-elle la solution miracle ?

Des contraintes techniques et financières

Cette méthode n’est pas adaptable partout. La configuration et les statuts des territoires, les méthodes de chasse, les traditions locales des chasseurs ne rendent pas cette technique envisageable partout.

Installer 1 mirador tous les 10 hectares dans une ACCA de 5000 hectares obligerait l’ACCA en question à en acquérir 500. Ces miradors sont coûteux à l’achat et à l’entretien, difficiles à installer dès que le terrain est un peu vallonné. Comment les mettre en place en moyenne montagne et dans beaucoup de secteurs du sud de la France ? Par hélicoptère, comme pour les pylônes des stations de ski ?

Cela est valable pour un territoire de plaine, que l’on traque toujours de la même manière à chaque chasse. Dans les territoires où l’on « fait le pied » le matin avant de commencer, ou dans ceux qui sont suffisamment grands pour ne pas toujours chasser au même endroit, comment et où installer les miradors ? Combien en mettre en place sachant que le nombre de chasseurs n’est jamais connu avec certitude dans beaucoup d’endroits ?

Cette traque affut demande un gros investissement financier que seules certaines chasses peuvent se permettre. C’est un mode de chasse plutôt élitiste.

Un outil de régulation plus qu’un mode de chasse

Une chasse de gestionnaires forestiers

Tous ses défenseurs la présentent comme le meilleur moyen de réaliser rapidement les plans de chasse et de protéger ainsi la forêt des dégâts causés par les grands animaux.

C’est donc le mode de chasse préféré des forestiers qu’ils soient privés ou publics. Ce n’est pas un hasard si l’ONF souhaite le généraliser et si l’un de ses plus ardents promoteurs est aussi le propriétaire d’un grand domaine forestier.

David Pierrard, le directeur du domaine de Belval (fondation Sommer) déclare à l’un de nos confrères : « On conçoit la chasse du grand gibier dans le cadre de la gestion d’un domaine forestier, du retour à l’équilibre forêt-gibier et de son maintien. Il s’agit d’adapter l’outil chasse aux objectifs que l’on fixe. Je regarde les résultats de la traque-affût et ceux de la battue traditionnelle, et je me dis que plus on convertira de territoires en traque-affût et moins on fera de battue traditionnelle, mieux on se portera. »

Au moins les choses sont clairement dites, c’est un mode de régulation, c’est un outil, cela permet de réduire le nombre de jours de chasse et l’objectif est de convertir le plus de territoires possibles à cette technique purement utilitaire.

Est-elle vraiment plus sûre ?

Cette chasse serait aussi plus sécuritaire du fait du moins grand nombre de balles tirées. Cela reste à prouver quand on sait que le chasseur est libre de tirer à 360° autour de lui. Pourquoi cette méthode serait plus sure que la battue traditionnelle ? Cette dernière n’est parfois dangereuse qu’à cause des manquements aux règles de sécurité (voir le bilan OFB des accidents et incidents de la saison dernière). Pourquoi les chasseurs peu rigoureux se comporteraient-ils différemment en traque affut ?

Est-ce la chasse que nous aimons ?

Ce que nous aimons, c’est la chasse, pas la régulation. Celle-ci n’est qu’un résultat, pas un but. Plus souvent nous sommes dehors, notre arme en main, seul ou en groupe, plus nous sommes heureux. La chasse est un plaisir, une passion, une identité, un patrimoine, pas une technique de gestion, pas un outil. Pourquoi chercher à réduire le nombre de jours de chasse ? Pourquoi nous priver de ce plaisir ?

C’est aussi la fin des chasses aux grands courants. Adieu les belles menées sonores, adieu le plaisir de traqueurs qui galopent derrière leurs porcelaines ou bleus de Gascogne et les encouragent de la voix. Adieu les frissons lorsque la menée s’approche et se dirige dans notre direction…

« Celui qui n’a pas connu, […] les appels des courants à la poursuite d’un lièvre, celui-là ne sait pas ce que c’est que la vie. »

Paul Vialar

La chasse politiquement correcte

Les contre-indications techniques sont une chose mais le plus grave, à mes yeux, sont la finalité de la traque affut et sa soumission à la doxa ambiante qui veut rendre les chasseurs les plus invisibles possible. On pourrait presque penser que c’est le mode de chasse des chasseurs qui ont honte de chasser. C’est la chasse qui se cache pour continuer d’exister. C’est la chasse qui cherche à s’attirer les bonnes grâces de nos adversaires.

Donner des gages à ses opposants n’a jamais été la bonne solution. Abandonner, petit à petit, des pans entiers de notre patrimoine cynégétique pour chercher plaire à ceux qui ne veulent que la disparition complète de la chasse est une mauvaise idée et une faute. Les opposants à la chasse ne seront satisfaits que lorsque tout aura disparu et, pour paraphraser Churchill, nous aurons eu le déshonneur et la défaite. Le déshonneur de ne pas combattre fermement pour notre identité et notre passion ; la défaite car, la soumission n’est que le prémisse de la capitulation.

On peut être surpris de constater que des institutions comme les domaines de Belval et de Chambord se convertissent à la traque affut. La tradition française de la battue « cor et à cri » ne semble plus convenir à ceux qui sont, théoriquement, chargés de maintenir et de faire vivre un patrimoine. Que ce mode de chasse soit à expérimenter et à utiliser dans certains endroits comme les secteurs péri-urbains, pourquoi pas, mais vouloir le généraliser au niveau national comme le souhaite le directeur du domaine de Belval n’est pas souhaitable.


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16 commentaires sur « La traque-affut, mode de chasse ou outil de régulation ? »

  1. Il est pour moi inexact de dire que la traque affut n’est qu’un moyen de régulation, ou encore qu’elle est le mode de chasse de ceux qui se cachent. Chacun connaît ma passion pour la venerie ou la battue aux grands courants; et pourtant j’aime la traque affut en ce qu’elle suppose une concentration totale, une immersion réelle dans la nature où l’attention, l’ouïe et la vue sont aux paroxysmes, comme à l’approche.
    Alors ne soyons pas radicaux, elle est un mode de chasse, elle ne peut pas se pratiquer partout, elle suppose un investissement en heures de préparation et en matériel important, mais elle répond à certains objectifs comme la plus grande efficacité des tirs et une meilleure acceptabilité du public car moins bruyant.

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    1. Mon cher Pierre, mon propos, si vous avez bien lu, n’est pas de nier la traque-affut mais de la présenter le plus objectivement possible. Par contre, il n’est pas acceptable de la présenter comme certains le font, solution à tous les problèmes. Pire encore, le directeur de Belval qui souhaiterait la voire remplacer totalement la battue traditionnelle. Je trouve chez certains partisans de la traque-affut le même manque d’objectivité que chez certains anti-chasse.

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      1. Votre article est loin d’être objectif. Le fond de votre pensée (négatif) transpire. Il suffit de voir votre chapitre sur le nombre de balles tirées. Utiliser un exemple contradictoire d’une seule battue en dit long sur l’objectivité de votre analyse; rassurez-moi, vous savez ce qu’est une moyenne? Même méthode que les anti chasse qui utilisent un seul exemple pour tenter de décrédibiliser un tout. Exactement ce que vous reprochez, en définitive.

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      2. Votre commentaire est loin d’être objectif et neutre… Lorsque j’ai évoqué le nombre de balles tirées, j’ai donné un exemple qui montre que le ratio de 2 pour 1 n’est pas systématique. Comme celui de 6 pour 1 en battue traditionnelle ne l’est pas non plus. Je connais des endroits où le ratio est plutôt de 2 pour 1 aussi. Ne me faites pas de procès d’intention. Je me demande d’où vient cette défense acharnée de la traque-affut. Ne seriez-vous pas concerné professionnellment par les arbres et arbustes ?

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  2. Vous pouvez nommer cela comme vous le souhaitez Drucken Battue Silencience etc. ….

    sur mon territoire en forêt périurbaine et pour mon expérience cela fonctionne.

    Les désavantages

    La mise en place et l’investissement financier

    (Mais avec quelques bonnes volontés des clous et des vis cela reste possible)

    Les traques sont longues et silencieuses quand les traqueurs sont loin

    Le retour d’expérience de chaque poste a compilé

    L’entretien chaque année des postes ou le déplacement si le poste est mal placé

    Il faut pouvoir marcher et monter sur un mirador difficile pour certains anciens.

    Les avantages.

    Nous ne nous cachons pas, les coulés sont généralement à 20 à 30m parallèle au chemin, les chasseurs sont beaucoup plus visibles en hauteur dans une foret en orange,

    pour les promeneurs qui ne respectent pas les panneaux.  

    Les tirs sont tous fichant les chasseurs sont en hauteur bien plus qu’au sol.  

    Vous avez besoin de moins de fusil en traditionnel pour fermer certaines parcelles il vous faudrait plus de fusil.

    Le choix des postes entre deux remise couvert forestier ne permet pas de tir lointains, les animaux ne passent jamais dans le clair.

    (C’est bien pour cela qu’il faut nettoyer les postes) chez moi 20mà 30m pour les postes de tirs.  

    Les animaux arrivent doucement 90 % sur des coulés de fuites quand les traqeurs sont loins ou dans une autre parcelles.

    La satisfaction des chasseurs d’être sur les points de passage et pas d’être le bouche troux des lignes.

    Etre en hauteur et voir, mieux que d’être devant un mur de fougère de 2 m de haut.  

    Ne pas être aligné sur des lignes ou la possibilité de faire des angles de 30° est impossible.  

    Le changement est toujours difficile et le changement n’a rien a voir avec les traditions  

    Laissé à chacun le choix d’expérimenté ou pas il n’y a pas de solution miracle.

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    1. Merci de votre retour d’expérience. Votre description de la battue traditionnelle est un peu caricaturale, ne croyez-vous pas? Bouche-trou, mur de fougère, angle de 30° impossible…
      De surcroit, la majorité des postes de battues sont maintenant sur miradors, les tirs sont donc fichants.
      Loin de moi l’idée de ne pas laisser le choix ; je faisais juste le constat que c’est une chasse qui n’est pas adaptable partout pour de nombreuses raisons. Je constate aussi que c’est celle qui est considérée PAR CERTAINS comme une méthode efficace et permettant de faire le plan de chasse le plus vite possible. Réflexion de gestionnaire forestier, pas celle d’un chasseur qui aime la chasse autant pour la prise que pour la quête.

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      1. Chez moi en Alsace beaucoup de chasseurs sont postés au sol. Dans le massif ou je chasse « Haguenau » il y a énormément de fougères je fais 1m92, ma tête ne dépasse pas. Bien à vous

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  3. Bonjour

    Lier la traque affut à la pose systématique de miradors de battue est une idée fausse: dès lors que le relief permet de trouver des postes avec des tirs clairement fichants, ce n’est pas absolument nécessaire même si la mise en hauteur du chasseur présente d’autres avantages ( être hors de la vue des animaux, par ex.)

    J’ai des statistiques sur 457 animaux prélevés avec une moyenne de 2.1 balles , avec un public où seuls 20 % des chasseurs se sont entrainés… Cette moyenne peut ainsi encore descendre.

    La traque affut est parfaitement adaptable au nombre de chasseurs présents, simplement en réduisant ou augmentant la surface traquée selon la nécessité du jour

    Le niveau de prélèvement reste en priorité l’affaire entre le locataire de la chasse et les attentes du propriétaire. Il y a régulation ou diminution des populations que si tous les partenaires le veulent… La traque affut permet sans nul doute une meilleure efficacité dans le tir des chevreuils. Pour le cerf et le sanglier, cet avis pourra effectivement être moins tranché

    La personne dangereuse en battue traditionnelle peut effectivement se retrouver en traque affut mais en étant posté seule, le risque d’accident est nettement diminué…

    Le plaisir des participants dépendra essentiellement du sens de la chasse et de la capacité à analyser les voies de fuite des animaux de l’organisateur, qui aura su trouver les bons postes. Le plaisir de la quête apparait largement préservé

    Et, pour conclure, la question des chiens. La traque affut évolue généralement sur des surfaces nettement plus grandes qu’une enceinte de battue traditionnelle. La présence de chiens ayant des menées longues est souvent nettement mieux acceptée car, non seulement ils ne quittent pas la zone chassée mais permettent, en faisant passer le gibier à plusieurs postes, de multiplier les chances de le prélever.

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    1. Bonjour, merci de votre commentaire et de votre retour d’expérience. Sur quel type de territoire pratiquez-vous la traque affût ? J’entends par type, à la fois le type géographique et le statut (privé, bail ONF, ACCA…) ?
      Bonne journée

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      1. Bonjour

        Merci pour votre intérêt. Le sujet est passionnant et mérite que tous les arguments soient débattus avec objectivité, sur la base de retours d’expérience que je pourrais aisément vous fournir.

        J’organise, depuis 20 ans, une quinzaine de traque-affût par an sur des territoires domaniaux, en ayant adapté aux spécificités françaises mes connaissances emmagasinées depuis mon plus jeune âge à faire des battues traditionnelles et des poussées; en m’imprégnant aussi des techniques utilisées par les utilisateurs de chiens courants ou au contact de la « Bewegunsjagd » allemande , pratiquée depuis 1990. Mais c’est surtout une longue pratique de la recherche de grand gibier blessé qui m’a permis de me familiariser aux lieux de tir et de renforcer mon expérience des voies empruntées par les animaux en fuite.

        Mes fonctions professionnelles m’ont amené à transposer ce savoir faire sur 15 lots de plaine, colinéaire ou de moyenne montagne couvrant environ 15000 hectares. Par ailleurs, j’ai organisé de nombreuses séances de formation à destination de divers publics, seul ou en m’associant avec des collègues français ou allemands ( Jagdkonzept.de)

        Mon évolution m’amène aujourd’hui à proposer mes services dans l’organisation de la traque -affut (entre autres) dans le cadre d’une entreprise en cours de création ( www. traque affut.com) et susceptible de retrouver le chasseur sur son territoire de chasse.

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      2. Pourquoi cet intérêt pour la traque-affut plutôt que pour la battue traditionnelle ? Je comprends l’intérêt des forestiers qui considèreent que c’est un mode de chasse plus efficace (à prouver) mais quand on aime la chasse, les chiens et leur voix, je reste sceptique. D’autant que ce mode de chasse ne peut se pratiquer partout, compte tenu de la configuration du territoire, de son statut et du type de chasseur. Beaucoup d’ACCA ou de territoires privés n’ont pas les moyens d’investir dans de nombreux miradors et leur installation peut parfois s’avérer compliquée, voire impossible dans certains secteurs.

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      3. Bonjour

        Dans l’organisation d’une chasse collective, la priorité absolue est la sécurité. Elle est sans doute meilleure quand les chasseurs sont placés à environ 250 mètres les uns des autres, lorsque les postes ont été choisis, autant que possible, dans le but de mettre un obstacle naturel entre eux.

        La sécurité est renforcée quand les participants sont mis sur un mirador de battue, élément considéré très important en plaine mais non indispensable en montagne.

        Il est à considérer qu’un tir est fichant avec certitude, sur un terrain plat, quand la balle touche le sol à moins de 7,5 mètres du chasseur ! Ces affirmations proviennent d’études balistiques (une très bonne vidéo illustrant ce propos a été mise en ligne par l’OFB) Or, dans les battues traditionnelles, bien organisées, l’organisateur cherche avant tout à garder une ligne de fusils droite et impose un angle de 30 degrés. Les trajectoires prises par les balles derrière les lignes sont souvent peu prises en compte et imposeraient à un nombre considérable de chasseurs de simplement pas charger… Il n’y a qu’une sécurité et elle est commune aux deux méthodes. Ainsi, la battue traditionnelle mériterait bien souvent aussi quelques miradors de battue…

        La construction de mirador de battue est effectivement un investissement financier, qui pourra cependant être minime en étant un peu bricoleur. Quatre poteaux, une petite échelle, une palette pour le plancher et une rambarde peuvent suffire.

        Le problème de cet investissement contrarie moins les locataires disposant de baux longs car ces constructions sont amorties sur la durée. Le souci concerne davantage les chasseurs n’ayant pas de certitude à long terme. C’est ainsi que de plus en plus de propriétaires envisagent de soutenir financièrement, dans un esprit de partenariat, leur construction.

         Par éthique, mon deuxième souci est d’avoir le moins d’animaux blessés possible et que la venaison puisse être consommée. Les rapports de tirs (nombre de balles tirées par animal tué) plaident indiscutablement en faveur de la traque affut même si l’entrainement au tir des chasseurs doit être soutenu en toute occasion.

        Un organisateur retire un certain plaisir d’avoir des chasseurs satisfaits, ayant vécu une journée captivante parce que les postes qu’ils ont occupés ont été choisis en fonction de leur qualité et de leur sécurité.

        Je ne m’attarderais pas sur la question des chiens déjà discutée précédemment en réaffirmant que ceux-ci peuvent nettement mieux y exprimer leurs qualités, simplement parce-que les zones parcourues sont plus grandes. Les organisateurs ont besoin de leur esprit d’entreprise, de leurs qualités de broussailleur et de menées longues.

        La traque affût permet de chasser efficacement mais le niveau de prélèvement restera toujours dans les mains de l’organisateur. Ainsi, il est impossible de prélever l’accroissement annuel des différentes espèces emblématiques (cerf, chevreuil, sanglier) en un seul passage sur une zone de chasse. Il est à considérer qu’il faut au moins deux passages dans une situation où nous cherchons à prélever pour maintenir le capital reproducteur.  En cherchant à diminuer les populations, il faudra recourir à au moins trois interventions. Ces affirmations proviennent de statistiques que nous avons compilées établissant un rapport entre le nombre d’animaux prélevés en fonction des animaux vus

        Bien cordialement

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      4. Oui…
        Dans beaucoup d’endroits où m’ont prztique la battue traditionnelle, les chasseurs sont sur des miradors de battue qui permettent des tirs fichants.
        Qu’appelez-vous obstacles naturel ? Pour moi, c’est un mouvement de terrain. Les arbres n’en sont pas. Cela veut dire zone vallonnée.
        Moins de 7,5m du chasseur ? L’OFB voudrait donc que l’on ne tire pas au-dela ? C’est évidemment impossible et pas souhaitable.
        La question de l’investissement financier est une chose, la faisabilité technique en est une autre. Dans bien des endroits, les postes sont difficilement accessibles à pied. Alors, y apporter un mirador…
        La question des animaux blessés est importante et plaide en effet en faveur de labtraque affut. A condition que kes animaux ne soient pas menés par des chiens car ils fyient fans ce cas de la meme maniere qu’en battuevtraditionnelle. Or vous me dites que vous utilisez des chiens. Vous avez donc des animaux à pleine vitesse au cœur de la traque
        Le tir sera tout aussi difficile que sur une ligne traditionnelle.
        Pour organiser depuis longtemps des chasses chez moi je peux vois assurer que amis et famille sont ravis de ce qu’ils vivent.
        Vous dites que les zones sont plus grandes. Plus grandes que quoi ? Il yva des battues de toutes tailles. Il arrive qu’en montagne, une seule traque couvre plus de 500 hectares.
        Et encore une fois, vous parlez efficacité de prélèvement et non plaisir de chasse. Le but n’est pas de réaliser le plan de chasse le plus vite possible, c’est de chasser le plus souvent.
        Cordialement

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      5. Bonjour
        Nous commençons à rentrer dans un dialogue de sourds, sans doute parce que nous ne sommes pas d’accord sur les mêmes définitions
        Ainsi, « la battue traditionnelle » est définie généralement par des chasses collectives où chaque posté est placé à la vue du suivant. Le nombre de chasseurs ne permet pas, dans ces cas, de parcourir une enceinte très grande qui sera de quelques hectares à une cinquantaine.
        Lorsque vous dites faire de la battue traditionnelle sur 500 hectares, nous sommes plutôt dans la chasse aux chiens courants dont la traque -affut emprunte justement certains principes, comme pour la poussée d’ailleurs. Cette concordance dans l’emploi de quelques techniques similaires à d’autres méthodes de chasse était déjà relevée dans ma première réponse
        Le plus simple serait que vous me contactiez et participiez avec vos chiens à l’une des traque-affut que j’organise : vous pourriez vous en rendre compte par vous -même. Je reste néanmoins persuadé que la traque -affût se développera en France pour tous les avantages que j’ai cités précédemment et qui gomment allégrement les quelques inconvénients qui pourraient y être liés. Pour une raison simple : je ne connais pas, à l’heure actuelle, un seul chasseur ayant vécu cette expérience qui aura eu envie de revenir sur le fonctionnement antérieur

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      6. Ce n’est pas un dialogue de sourds mais plutôt une question de culture cynégétique. Je pense que vous avez une vision trop restrictive de la battue traditionnelle. Pour vous, elle ne peut s’exercer que sur des petites enceintes, ce que mon expérience, tant en France qu’à l’étranger dément.
        Contactons-nous et envisageons, en effet, une comparaison des 2 techniques.
        Voici mon adresse mail : plat.denis@neuf.fr

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