La British Association for Shooting and Conservation (BASC) accuse la police du Gloucestershire de ne pas vouloir remplir une de ses missions auprès des chasseurs en suspendant l’octroi de certificats pour les armes de chasse.
Faut-il y voir une mesure antichasse, l’inquiétude d’un gouvernement impopulaire ou un manque de moyens de la police anglaise qui, il faut bien le reconnaître, investit plus dans « l’inclusif » que dans le concret ?
Deux ans de délai pour les nouvelles inscriptions !
Au cours des derniers jours, la police du Gloucestershire a pris la décision de suspendre les demandes d’octroi de certificats pour les armes à feu et les fusils de chasse en raison d’un « manque de moyens ».
Elle a également déclaré qu’il faudrait jusqu’à deux ans pour statuer sur les demandes déjà en cours, ce qui, selon la BASC, empêchera les nouveaux chasseurs d’inscrire leurs armes et dissuadera ceux qui souhaiter débuter la chasse.
Bill Harriman, le responsable du département des armes à feu à la BASC, a déclaré :
« Il s’agit non seulement d’une décision scandaleuse, mais aussi d’une décision illégale ; la police a l’obligation légale de traiter les demandes et ne peut pas choisir comme bon lui semble. »
Bill Harriman
Ce manquement à une des missions de la police aura de graves conséquences car il empêche les nouveaux venus de se lancer dans le tir ou la chasse, faute de pouvoir obtenir le certificat obligatoire pour détenir une arme. Il affecte également toute la filière économique des armes de chasse et de tir.
La BASC a informé tous les députés du Gloucestershire de la situation et leur a demandé d’aborder ce problèm avec les autorités policières. La BASC a elle-même protesté auprès du ministère de l’Intérieur en l’informant qu’une des fonctions statutaires de la police n’était pas remplie.
Un gouvernement travailliste très anti-chasse
Les travaillistes ont toujours été opposés à la chasse (à tir et à courre). L’abolition de la chasse au renard est due à un premier ministre travailliste, Tony Blair. Cette décision avait déclenché une des plus grosses manifestations jamais vue à Londres. Des centaines de milliers de britanniques avaient envahi la capitale pour protester. En créant ce rapport de force les partisans d’une ruralité vivante avaient résussi à limiter les ardeurs des anti-chasse qui souhaitent aller encore plus loin.


Plusieurs années après Tony Blair a d’ailleurs reconnu dans ses mémoires que cette décision fut « une erreur politique majeure » tant la chasse est un marqueur de la vie des campagnes anglaises. Les équipages britanniques ont été obligés de s’adapter et ne peuvent que pratiquer la chasse derrière un leurre.
Et bien cela ne suffit pas aux députés travaillistes d’aujourd’hui qui relancent le débat et souhaitent une interdiction totale de cette pratique. Ce faisant, ils démontrent que ce n’est pas le bien-être animal qui les préoccupe mais seulement la destruction d’un mode de vie, des traditions rurales et d’une communauté sociale. C’est bien plus la lutte des classes et la détestation du « gentleman farmer » qui les motive. Rien de surprenant quand on écoute les propos d’un député travailliste qui déclarait à propos de la colère des fermiers opposés à l’instauration d’une nouvelle taxe « ces gens là ne servent à rien et on peut tout à fait se passer d’eux. »
Un gouvernement inquiet et de plus en plus impopulaire
On peut se demander si la décision de la police du Gloucestershire est vraiment due à un manque de moyens ou s’il ne s’agit pas plutôt de limiter le nombre de britanniques en possession d’une arme. Évidemment les voyous et les terroristes ne sont pas concernés… Le gouvernement actuel est particulièrement impopulaire suite à sa gestion de la crise qui a suivi l’assassinat de trois petites filles par un islamiste l’été dernier. Plutôt que de comprendre la colère légitime de la population britannique de souche, il a préféré réprimer violemment les manifestations et emprisonner les anglais qui protestaient trop fort. La loi interdisant les « discours haineux » étant utilisée pour étouffer toute contestation.
Ce gouvernement est probablement inquiet de voir des britanniques posséder, même légalement, des armes. Y a-t-il un lien entre cette inquiétude et le refus de la police de délivrer des autorisations ?
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Merci pour ces infos que l on ne trouve nulle part ailleurs ! Encore un super papier avec des informations importantes !
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Merci de cette appréciation. J’essaie en effet de sortir du traditionnel « superbe doublé de sangliers pour … ». Élargir son horizon est important pour défendre la chasse.
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