L’Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier1 (ANCGG) célèbre son 75ème anniversaire. Créée en 1950 à l’initiative de François Sommer, grand résistant, brillant industriel et chasseur passionné, cette association marque un tournant dans l’approche de la chasse en faisant la promotion de la gestion raisonnée des espèces, du respect de l’animal, et d’une approche naturaliste de la chasse du grand gibier.
Elle compte maintenant 81 associations départementales et 8000 membres. Elle est reconnue d’utilité publique depuis 2012 et 24000 chasseurs sont aujourd’hui titulaires du brevet grand gibier. A l’occasion de ses 75 ans, elle a publié un document2 résumant son histoire.
Voici quelques-unes des étapes de son histoire et quelques unes de ses principales réalisations.
1950 – Création par François Sommer. Ses buts sont la protection des espèces de grand gibier et de leur habitat, la promotion d’une gestion durable et équilibrée des populations, l’engagement à utiliser des méthodes de chasse éthiques et sécuritaires, la lutte contre le braconnage et la promotion de la recherche de gibier blessé. Une charte des chasseurs de grand gibier est écrite, elle établit des principes pour une chasse durable et respectueuse de la faune.
À la fin des années 40, la situation du grand gibier en France est catastrophique, nos forêts sont vides et le gibier de montagne a presque disparu. L’ANCGG a joué un rôle clé dans la restauration des populations de grand gibier.
1956 – Grâce à l’ANCGG, des arrêtés ministériels autorisent le tir individuel du brocard en été.
1963 – Instauration des premiers plans de chasse. Ils sont d’abord facultatifs puis deviennent obligatoires en 1979. L’ANCGG a milité pour l’instauration de plans de chasse afin d’assurer une gestion durable et raisonnée de la faune sauvage. Les premiers plans de tirs sont instaurés en 1954 puis une loi de 1963 fait adopter le plan de chasse facultatif. C’est le département de la Moselle qui est le premier à le mettre en oeuvre en 1964. En 1979, ces plans de chasse pour le grand gibier deviennent obligatoires.
1967 – Adoption de la loi sur les ACCA.
1971 – Création du Ministère de l’Environnement grâce à l’influence de François Sommer.
1972 – L’ANCGG fait adopter des mesures limitant à 3 coups les armes à répétition semi-automatiques et interdisant le tir à la chevrotine et continue de militer pour la généralisation du tir à balle du chevreuil.
1980 – Développement des associations départementales pour renforcer la gestion locale du grand gibier. La première ADCGG est créée en 1980 en Dordogne. Elles sont aujourd’hui au nombre de 81.
1989 – Le plan de chasse devient enfin obligatoire pour le chamois et l’isard.
1991 – Création du Brevet Grand Gibier à l’initiative d’Alain François, président de l’ANCGG de 2000 à 2013. Cette épreuve facultative est destinée à améliorer les connaissances et les compétences des chasseurs. La première session a eu lieu à Verdun la même année. On compte plus de 24 000 brevetés depuis 1991.
2005 – Première parution de la revue trimestrielle « Grande Faune » pour informer les membres.
2012 – Les actions de l’ANCGG en faveur de la formation et de l’information des chasseurs sont consacrées par l’attribution d’utilité publique. Depuis, l’ANCGG est régulièrement consultée pour des lois et réglementations sur la chasse.
2016 – Première formation sur l’équilibre forêt-gibier dont le but est d’aider les chasseurs à mieux appréhender les questions sylvo-cynégétiques.
Mise en place d’une gestion du grand gibier
L’ANCGG a progressivement mis en place des mesures pour améliorer la gestion du grand gibier en France. On peut citer :
- les plans qualitatifs pour le cerf mis en place dans plusieurs départements. Ils visent à respecter ou rétablir l’équilibre des sexes et des classes d’âge ;
- la promotion de la recherche au sang ;
- la limitation à 3 cours des armes semi-automatiques ;
- l’interdiction de la chevrotine (hélas, cette munition est de nouveau autorisée dans certains départements) ;
- la création de la commission nationale de mensuration des trophées. Ceci n’a pas pour but de flatter l’égo des chasseurs en attribuant des médailles mais de suivre l’évolution des populations de grand gibier en compilant des données qui permettent d’évaluer la bonne santé des animaux. Cette commission change de nom en 2005 et s’appelle désormais l’association française de mensuration des trophées (AFMT). En 2019, le logiciel de cotation des trophées est mis en ligne, avec un catalogue de plus de 23 000 trophées homologués depuis1971.
- création du brevet grand gibier qui permet d’acquérir le meilleur niveau possible de connaissances en matière de biologie, d’éthologie et d’écologie de la grande faune.
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Pas une ride ? Toutefois quelques rictus, cf. l’édito de la dernière livraison de Chsse gestion à la gloire de l’OFB ; de quoi de faire retourner dans sa tombe le fier André-Jacques Hettier de Boislambert.
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Pas une ride ? Mais quelques rictus, cf. l’édito de la dernière livraison de Chsse gestion à la gloire de l’OFB ; de quoi de faire retourner dans sa tombe le fier André-Jacques Hettier de Boislambert.
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