Le rapport (à consulter en bas de cet article) publié récemment par la FACE1 met en lumière des chiffres que beaucoup de chasseurs ignorent.
On apprend par exemple que :
- l’espèce la plus chassée en Europe est le chevreuil : 3,7 millions.
- le sanglier n’arrive qu’en deuxième position : 3,3 millions.
- le cerf élaphe est le troisième grand gibier le plus chassé en Europe avec un total d’environ 1 million d’animaux et que c’est en Espagne qu’ont lieu les plus gros prélèvements de cette espèce.
Estimations des prélèvements par espèce et par pays.
Chevreuil : espèce la plus répandue et la plus chassée en Europe (3,7 millions). L’Allemagne représente 35 % des prélèvements totaux avec 1,3 millions d’animaux.


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Sanglier : deuxième espèce la plus chassée (3,3 millions). C’est la France qui arrive en tête avec un chiffre de 860 000.


Cerf élaphe : il vient en troisième avec 1 million. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est en Espagne que l’on chasse le plus de cerfs, puis vient ensuite le Royaume-Uni. La Pologne arrive seulement en troisième position.


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Daim : prélèvement de 500 000 individus, principalement au Royaume-Uni.
Élan : prélèvement de 125 000 individus, principalement en Scandinavie.
Cerf Sika : prélèvement de 78 000 individus, principalement au Royaume-Uni et en Irlande.
Mouflon : prélèvement de 60 000 individus, principalement en Espagne et en République tchèque.
Chamois : prélèvement de 70 000 individus, principalement en Autriche, France, Italie et Suisse.
Muntjac de Reeves : prélèvement de 108 000 individus, principalement au Royaume-Uni.
Cerf d’eau chinois (hydropote) : prélèvement de 20 250 individus, uniquement au Royaume-Uni.
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Alors que la nature européenne est soumise à des pressions croissantes dues à la fragmentation des habitats, à l’expansion humaine et au changement climatique, le rôle des chasseurs dans la gestion durable de la faune sauvage est plus crucial que jamais. Dans ce contexte, la chasse, si elle est pratiquée de manière responsable, en se fondant sur des données sérieuses et en respectant l’environnement est est une pratique d’avenir. Les chasseurs fournissent des connaissances et des données essentielles qui contribuent à maintenir l’équilibre des populations de gibier et la santé des écosystèmes. La collecte et la communication précises des chiffres des prélèvements ne sont pas seulement une exigence réglementaire, elles constituent le fondement d’une gestion efficace de la faune sauvage. Ces données contribuent à la compréhension des tendances démographiques, du succès reproductif et des schémas de déplacement, permettant aux autorités de fixer des niveaux de prélèvement appropriés et d’anticiper les défis écologiques avant qu’ils ne surviennent.
Ces chiffres confirment que la chasse joue un rôle crucial dans la gestion durable de la faune en Europe. Elle contribue à la conservation de la biodiversité, à la gestion des populations d’ongulés et à la fourniture d’une viande sauvage récoltée en circuit court et aux remarquables qualités nutritives.
- Il est dommage que la FACE ne publie son rapport qu’en anglais alors que la France est le pays européen qui compte le plus de chasseurs et que nous sommes le plus gros contributeur au budget de cette organisation. ↩︎
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