Depuis que le loup a fait son retour en France, ses partisans utilisent absolument tous les moyens pour nous faire croire qu’il est bénéfique, voire indispensable. Malgré les évidences et les preuves quotidiennes du contraire, ils mentent, manipulent et désinforment grâce à la complicité active de certains médias.

Et si nous passions en revue quelques uns de ces mensonges ?

« Il n’y a qu’en France que cela se passe mal… »

Selon les amis du loup, il n’y a qu’en France que la cohabitation pose des problèmes. Ailleurs, en particulier en Italie et en Espagne, tout va bien. Si la situation est si mauvaise en France, c’est selon eux, de la faute du lobby des éleveurs et des chasseurs. Malheureusement, encore une fois le réel dément ces affirmations dignes de radio Moscou de l’époque soviétique…

Ce qu’oublient de dire les partisans du loup quand ils prétendent qu’il y a moins d’attaques en Italie, c’est qu’il existe une différence notable avec la France ; les ovins italiens sont moins exposés que les français car ils sont plus souvent destinés à la production laitière et sont donc généralement rentrés à la nuit tombée pour la traite.

Ce qu’ils ne disent pas non plus, c’est qu’en Italie, les indemnisations en cas de prédation du loup sont inférieures au coût de l’équarissage des bêtes. Les éleveurs ne déclarent donc pas les attaques car elles leur coûteraient de l’argent. Ils préfèrent attendre le retour du prédateur et s’en occuper discrètement.

Ceci n’empêche pas les attaques de se multiplier et les éleveurs italiens commencent à gronder. Un article de Géo1 se faisait récemment l’écho du gros problème de braconnage des loups en Italie. « Dans les montagnes d’Italie, des sacs noirs abandonnés au bord des routes ou dissimulés dans les bois révèlent une réalité glaçante : des meutes entières de loups empoisonnées. » On estime qu’environ 300 à 400 loups sont braconnés et/ou empoisonnés chaque année en Italie.

La situation n’est pas meilleure en Espagne, à tel point que le gouvernement pourtant socialo-écolo de Madrid, confronté à la grogne des éleveurs, a dû se résoudre à ré-autoriser la chasse du loup dans les province situées au nord du fleuve Douro. C’est pourtant ce gouvernement qui avait décidé d’interdire cette chasse à peine arrivé au pouvoir. La situation était suffisamment mauvaise pour que le réel l’emporte sur le dogme.

« Le loup attaque peu les troupeaux et se nourrit essentiellement de proies sauvages. »

C’est plutôt vrai dans les pays d’Europe centrale ou d’Europe du nord mais c’est pour une raison que les partisans du loup omettent de préciser ; ces pays n’ont pas de grands élevages ovins contrairement à la France, à l’Italie ou à l’Espagne. De plus, compte tenu du climat, les troupeaux sont systématiquement rentrés l’hiver donc pas soumis à la prédation plus de la moitié de l’année. Le loup ne pouvant pas se nourrir de ces proies faciles, n’a pas d’autres solutions que de s’attaquer aux animaux sauvages.

Ailleurs en Europe, les attaques sur les troupeaux se multiplient et l’opinion publique commence à en prendre conscience. Pour essayer d’atténuer cette réalité, les pro-loups commanditent et utilisent des études présentées comme scientifiques pour démontrer que le loup se nourrit principalement de proies sauvages et n’a que peu d’impact sur l’élevage. Il se trouve que beaucoup de ces études sont biaisées. En voici un exemple qui est un cas d’école de manipulation.

Une étude2 dans le cadre du projet européen LIFE WolfAlps a été réalisée pour décrire les habitudes de la première meute de loups à s’installer dans la plaine du Piémont. Cette meute se serait installée en 2019 (bizarre, moi qui croyait que les loups français venaient d’Italie…). La zone étudiée fait d’environ 300 km2 et est située dans la province d’Alessandria. Les auteurs annoncent que la proie la plus fréquente est le chevreuil (58%), suivie du lièvre (13%) et du ragondin (11%). Le sanglier constitue moins de 10 % du régime alimentaire (autant pour ceux qui prétendent que le loup serait la solution miracle pour réguler cet animal3), tout comme le mouton, seul ongulé domestique à figurer dans le régime alimentaire de la meute. La conclusion est que le prédateur ne consomme que 8% d’animaux domestiques contre 92% d’animaux sauvages. Ouf, nous sommes sauvés, le loup n’a pas d’impact sur l’élevage !

Le loup n’attaque pas les animaux d’élevage dans cette région car il n’y a pas d’élevage !

Le problème est qu’il n’y a pas d’élevages dans la région choisie pour cette étude. L’agriculture locale est exclusivement consacrée à la polyculture (vigne, riz, fruits, légumes). Le site internet de la chambre d’agriculture4 de la province ne mentionne aucune production animale (viande ou fromage). Le loup n’attaque pas les animaux d’élevage dans cette région car il n’y a pas d’élevage. Voici comment on biaise une étude pour obtenir des résultats conformes à la propagande.

Autre biais utilisé, la collecte des crottes de loups a été effectuée en hiver, de janvier à avril, une époque de l’année où les animaux d’élevage, s’il y en avait, seraient à l’étable. Les « mises à l’herbe », comme disent les éleveurs, se font plutôt à partir du mois de mai. Encore un biais qui rend cette étude peu crédible, montre son peu de sérieux, voire son aspect partisan.

A l’inverse, un article de Géo5 publié récemment cite une étude qui démontre que « dans certaines régions, des analyses de fèces ont révélé que le régime des loups pouvait contenir jusqu’à 70 % de bétail. »

Les propagande des amis du loup repose sur un principe : affirmer haut et fort un certain nombre de faits et mettre en avant des études biaisées, sachant que la majorité du public et même la presse6 n’iront jamais vérifier la véracité de ces faits et le sérieux de ces études. Un des principes de base de la désinformation est d’utiliser l’ignorance et la paresse intellectuelle.

La meilleure des conclusions pourrait être celle du dessinateur Xavier Gorce ; il suffit de remplacer « de gauche » par « ami du loup ».


  1. Les loups d’Italie, autrefois sauvés, font face à la menace croissante de l’empoisonnement ↩︎
  2. L’étude sur la première meute de la plaine d’Alessandria ↩︎
  3. Le loup n’est pas la solution miracle pour la régulation ↩︎
  4. Piemonte agri qualita ↩︎
  5. Les loups d’Italie, autrefois sauvés, font face à la menace croissante de l’empoisonnement ↩︎
  6. « La presse est le lieu privilégié où se manifestent cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du XXe siècle. Aller au cœur des problèmes lui est contre-indiqué, cela n’est pas dans sa nature, elle ne retient que les formules à sensation. » Alexandre Soljenitsyne Le déclin du courage ↩︎

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Un commentaire sur « Les mensonges et manipulations des amis du loup 1/3 »

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