Un article de Télérama, le magazine des bien-pensants parisiens de « gôche » se voulant intello, s’est attaqué récemment à une émission de télévision de la chaine M6, “La meilleure cuisine régionale, c’est chez moi !”, dans laquelle les chefs Norbert Tarayre et Yoann Conte sillonnent la France et ses restaurants régionaux pour mettre en valeur le patrimoine gastronomique de ces terroirs.

Patrimoine, tradition, terroir, gastronomie, histoire, il n’en fallait pas plus pour que ce faux journaliste mais vrai propagandiste monte sur les barricades et hurle « No pasaran, siamo tutti antifascisiti ! » Un vrai héros des luttes progressistes qui n’hésite pas, au péril de sa vie, à attaquer la gastronomie des régions françaises. Avec un tel fait d’armes, il devrait vite être sélectionné pour intégrer une liste EELV ou LFI.

Les plats de nos terroirs, c’est chauvin, nationaliste et rance

Voici quelques extraits tirés de ce tract de propagande du gauchissime Télérama1 : « Un périple aux saveurs passéistes et au fumet nationaliste – valorisation d’une France moyenâgeuse, d’une virilité chevaleresque – fait un peu trop résonner l’esprit de clocher – des émissions culinaires gâtées par un chauvinisme rance – tour de France avec béret et accordéon qui ripaille et qui tripaille – la chaîne exalte surtout un régionalisme en béret qui sent beaucoup le renfermé – un chauvinisme à l’arrière-goût un peu rance – viandards d’extrême droite… »

Lors d’une émission tournée dans l’Oise, un restaurateur faisait mention des ses plats « canaille ». Il n’en fallait pas plus au plumitif pour y voir une référence aux créateurs des restaurants Gueuleton, qu’il accuse d’être « proches d’influenceurs d’extrême droite. » Un peu plus loin dans l’article on peut lire : « ils sont accueillis par un accordéon et des clients beuglant un chant de marins. » L’accordéon, quelle horreur franchoulllarde, alors que l’on pourrait écouter du rap ! Vous noterez aussi le choix du verbe « beugler ». Pour ce bobo woke, bien déconstruit, chanter autre chose que du rap végan (si, si ça existe2) c’est beugler.

A défaut de sentir bon les saveurs de nos plats régionaux, ce torchon sent le mépris de classe à plein nez.

Il termine son article en écrivant « Il faudra le mettre à la carte des estaminets du Puy du Fou. » Car, pour ces intello gauchistes, le Puy du Fou, en exaltant le passé de la France, est un spectacle aux relents nationalistes, voire fascistes. Il ne fallait pas rater une occasion de critiquer cette spectaculaire réussite vendéenne qui attire chaque année près de trois millions de visiteurs. A Télérama on préfère les films subventionnés par le contribuable qui font 3000 entrées et qui nous racontent la superbe histoire d’un migrant afghan qui, malgré le racisme, a réussi à devenir neuro-chirurgien. Dire que ce sont eux qui accusent le Puy du Fou de falsifier l’histoire…

Cette cuisine française qui met en valeur des produits simples du terroir sans les dénaturer, est un marqueur d’identité culturelle. Cela déplaît fortement à ces chantres de la mondialisation pour qui la cuisine devrait se résumer à célébrer la diversité d’une société la moins identitaire possible. Bienvenue au tacos, aux kébabs, célébrons le couscous et la cuisine béninoise mais surtout pas les recettes régionales françaises. Pour eux la cuisine de nos grands-mères, les fromages affinés et les vins de caractère sont les symboles du nationalisme et du racisme.

Ces attaques pitoyables contre notre patrimoine régional ne sont pas isolées et participent d’un projet politique bien orchestré que l’on retrouve aussi en Grande-Bretagne lorsqu’un musée met en garde contre « les sentiments nationalistes que pourrait faire naître les peintures du XIXème siècle de la campagne britannique. »

Déraciner l’individu pour le rendre esclave

Avec ce genre d’article, nous sommes dans la droite ligne de Delphine Ernotte (directrice de France télévision) qui déclare vouloir montrer la France telle qu’elle la souhaite et non telle qu’elle est. « Je tiens à dire qu’on ne représente pas la France telle qu’elle est (…) mais on essaie de représenter la France telle qu’on voudrait qu’elle soit. »3

C’est une entreprise de déracinement et d’effacement de ce que nous sommes pour faire place à une nouvelle France conforme à leur idéologie.

Cette gauche parisienne, intello et méprisante ne comprend toujours pas que l’individu a besoin de se rattacher à un passé, à un groupe, à des racines pour exister et s’accomplir. Pour elle, l’individu idéal est celui qui a coupé tous les ponts avec son passé et son appartenance pour enfin vivre libre de toute attache. Contrairement à ce que ces gens prétendent, loin de libérer l’homme, cet effacement isole et rend disponible à toutes les servitudes. C’est peut-être et même probablement pour cela qu’ils en font la promotion. La philosophe Hannah Arendt écrivait que la solitude absolue ouvre la voie aux tyrannies.

« Ce qui dans le monde non-totalitaire prépare les êtres humains à la domination totalitaire, c’est le fait que la solitude, une expérience autrefois peu habituelle dont on souffrait surtout dans certaines conditions sociales marginales comme la vieillesse, est devenue une expérience quotidienne… »

N’oublions pas que, pour écrire ce genre de torchon, Télérama (filiale du groupe « Le Monde » de Xavier Niels) a touché 5 059 115,93 euros en 20244 au titre des aides de l’État à la presse et que l’auteur de ce tract bénéficie d’un abattement fiscal de 7650 euros puisqu’il est considéré comme journaliste.

« Dieu soit remercié pour le jambon moelleux, le pain odorant, le vin frais ! À la santé du vieux monde et de ceux qui s’y trouvent encore bien ! » Jean Raspail – Le Camp des saints


  1. Pour ceux qui auraient envie de lire l’article en question :
    Sur M6, la cuisine régionale exhale des relents réactionnaires ↩︎
  2. Extrémistes (avec Djamhellvice, L’1consolable, Res Turner et Skalpel) ↩︎
  3. Déclaration de Delphine Ernotte lors de son audition à l’Assemblée nationale le 5 juillet 2023 ↩︎
  4. Source : Ministère de la Culture Tableaux des titres de presse aidés ↩︎

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Un commentaire sur « Pour un journaliste bobo parisien « la cuisine régionale exhale des relents réactionnaires. » »

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